Au lever, nous constatons encore une fois que le soleil est au rendez-vous. Décidément nous aurons de la chance avec le temps!
Nous plions la tente et nous organisons pour être prêts pour 10h30 et profiter de la marée descendante pour sortir de la rivière d'Étel et franchir la barre sans encombre. Le vent ne s'est pas encore levé mais de bonnes vagues nous accueillent déjà dès la barre franchie.
Doux lever sur la plage d'Étel |
Nous longeons les immenses plages de sables déjà bien remplies par les vacanciers. Nous notons aussi la présence saisissante de blockhaus ou bunkers que ni les hommes, ni le temps, ni les vagues ne sont encore parvenus à détruire. Il y en a un qui nous paraît même immense à l'approche d'Erdeven, au lieu-dit de la Roche Sèche et nous imaginons son importance pour les troupes allemandes dans leur stratégie de la construction du Mur de l'Atlantique et empêcher ainsi un débarquement des Alliés sur ces côtes. Rien que de les voir, cela fait froid dans le dos.
Heureusement, à quelques encablures de là, l'activité sur les plages invite à la détente. A Sainte-Barbe, sur la commune de Plouharnel, nombreux sont les surfeurs venus attendre et profiter des meilleures vagues qui s'y forment fréquemment. En attendant, ils peuvent observer, tout comme nous, les îles Roëlan, Téviec et Guernic, toutes des réserves d'oiseaux marins. Nous avançons vite en surfant sur les vagues de travers pour éviter qu'elles déferlent sur nos coques. A deux reprises, nous devons déranger une nuée de mouettes rieuses posées tranquillement sur l'océan. Elles s'envolent devant nous pour se poser quelques mètres plus loin.
Les bunkers sur les plages d'Erdeven témoignent encore de la Guerre 39-45 |
Un char à voile fonce sur la plage de Penthièvre |
Bientôt la silhouette du fort de Penthièvre, qui garde l'entrée de l'isthme de la presqu'île de Quiberon, se dessine entièrement sous nos yeux. En bas, la grande plage de sable dur accueille des chars à voile. C'est là que nous mettons pied à terre pour traverser l'isthme. Notre remorque ayant été endommagée lors de notre tour, nous devons envisager de démonter le cyclalo et de transporter le tout sur 550 mètres! 2 heures et demi plus tard, après une courte sieste au soleil pour nous reposer, nous repartons direction la plage de Saint-Colomban à Carnac. Petit à petit, la plage de Carnac, notre point d'arrivée de notre tour du Morbihan, se rapproche et nous pouvons nous empêcher de ressentir à la fois un soulagement d'être arrivés au bout de l'aventure et déjà, une certaine nostalgie de ces 10 jours incroyablement mouvementés et riches en émotions et sensations!
Le fort de Penthièvre, aujourd'hui lieu d'entraînement des militaires |
Il est presque 18 heures. Les parents de Pierre-Yves ainsi que sa soeur, Sophie, son mari et ses enfants, sont déjà sur la plage pour nous accueillir. Cela nous fait tout drôle de faire notre dernier tour de pédales et d'atterrir sur la plage, mais nous sommes ravis de l'accueil qui nous est réservé. Nous en profitons pour leur faire essayer l'embarcation et sur l'espace de quelques mètres leur faire sentir les sensations que nous avons nous-même vécues durant ces 10 jours.
Au retour à la maison, nous passons le cyclalo sous l'eau douce et lui donnons un bon coup de brosse pour lui enlever le sel et la vase durcie. C'est aussi le moment de le bichonner un peu et de le remercier de nous avoir emmenés jusqu'au bout de cette formidable aventure!
Joli coup de filet juste avant l'arrivée! Ce beau bar de 800g, récupéré depuis le cyclalo, sera au menu du jour! |
Jour 10: Étel > Carnac
Distance parcourue : 19Km
Vitesse moyenne effective:
5,7 Km/heure
5,7 Km/heure