14/08/2013

Nous vous livrons nos premiers ressentis post-aventure!

Nous revenons tout juste de cette dizaine de jours passée à pédaler sur l'océan et les canaux du Morbihan, embarqués à bord de notre génial cyclalo! Voici nos premières réactions!

Q: Quel est votre ressenti général du cyclalo suite à cette aventure?
Fabienne (F): Pour moi, c'est une embarcation super agréable pour découvrir tous types de plans d'eau. Que ce soit sur l'océan, le fleuve, le canal de Nantes à Brest, le cyclalo s'est montré très stable, quelques soient les conditions climatiques! Parfois, il est vrai que l'on s'y sent vulnérable lorsque les éléments sont vraiment déchaînés. C'est la première fois que je navigue sur l'océan, il est magique d'y naviguer mais c'est vrai qu'il est impressionnant depuis le cyclalo. Mais au fur et à mesure du temps passé à pédaler, je prenais confiance en l'embarcation - et en moi aussi, en tant que marin - et j'étais même prête à poursuivre l'aventure de plusieurs jours, tant je m'y suis plu!

Pierre-Yves (PY): Outre les pépins techniques que l'on a eu les deux premiers jours et la difficulté à le réparer avec des outils américains, le cyclalo est une embarcation étonnamment solide et performante. Même contre les vagues, le vent et le poids du chargement, nous avons pu filer sur l'eau. Et même à une vitesse moyenne de 5 kilomètres/heure, on peut avoir des sensations. J'ai adoré pouvoir surfer sur les vagues avec le cyclalo par exemple! Ce qui est vraiment sympa aussi, c'est que l'on pouvait facilement se parler sur le cyclalo avec Fabienne, qu'il était facile d'avoir accès aux bagages, de le déposer sur la plage ou le laisser même dans le port, comme ça a été le cas à la Roche-Bernard. De plus, c'est très maniable. Avec quelques consolidations, le cyclalo serait vraiment une embarcation idéale pour découvrir l'océan ou les canaux, avec toute la famille.

Q: Quels sont vos souvenirs les plus marquants de cette aventure?
F: Lorsque nous avons franchi la barre d'Étel ou lorsque nous avons traversé le Golfe du Morbihan, je n'arrivais pas à croire que l'on puisse naviguer sur ces plans d'eau en tant que novices. Ce sont des plans d'eau formidables, mais parfois dangereux, et même si je me suis sentie parfois très vulnérable (au passage du courant entre l'île Berder et l'île de la Jument ou du Grand Mont à Saint-Gildas de Rhuys, par exemple), les sensations de pouvoir naviguer dans ces endroits étaient tout simplement magiques! J'étais moins tranquille le jour où nous avons pris des vagues très fortes de travers alors que nous pédalions en direction de Damgan. Elles venaient s'écraser contre l'embarcation et cela craquait de partout. Nous avons préféré mettre pied à terre, même si l'embarcation tenait le choc. Pour moi, c'en était trop!
L'un de mes souvenirs les plus marquants, c'est aussi tous ces badauds et ces personnes que nous avons croisés, qui nous encourageaient, nous aidaient ou tout simplement nous saluaient, intrigués. J'ai adoré vivre leurs réactions et cette aventure m'a permis de rencontrer déjà plein de bretons pour cette première venue en Bretagne!
PY: Ce que j'ai le plus apprécié dans cette aventure en terme de navigation, c'est de m'être senti aussi proche des éléments. C'est vrai que parfois c'était impressionnant de voir ces vagues et ces courants nous faire quelques misères, mais la sensation était vraiment incroyable. Après les réparations, je savais que l'embarcation était super solide alors j'y ai pris un plaisir fou à manier le cyclalo, à sentir les courants, à les utiliser à bon escient. J'ai retrouvé un plaisir de naviguer et des sensations que j'avais vécues en faisant de la voile lorsque j'étais au collège à Carnac. J'ai aussi apprécié les réactions de personnes que nous avons croisées, le soutien infaillible de mes parents dans les coups de galère, la générosité des personnes qui nous ont aidées. Mon souvenir le plus drôle - je prends des risques à le révéler -  c'est lorsque j'ai vu doucement Fabienne tomber à l'eau lorsque nous quittions le port de Malestroit. Elle poussait avec les jambes le cyclalo pour l'éloigner du ponton mais se tenait encore fermement à ce dernier avec les mains. "Je vais tomber, je vais tomber" m'a-t-elle dit. Et plouf, elle est tombée! Malgré tout, elle a su garder ce dynamisme et cet enthousiasme incroyables et nous n'avons pas pu nous empêcher de rire pendant toute la journée qui a suivi!

Q: Quels seraient vos conseils pour quelqu'un qui souhaiterait randonner en cyclalo?
F: Clairement, je lui dis que c'est une super idée! Ensuite, je lui conseillerais vivement de se renseigner avant sur les conditions météorologiques, les courants, les vagues, le vent et de naviguer déjà quelques temps sur le cyclalo, dans différentes conditions, pour prendre confiance en l'embarcation. Dans des conditions favorables, un novice peut vraiment envisager partir en randonnée sur plusieurs jours, en adaptant bien les distances parcourues en fonction des conditions, de ses capacités physiques et de son chargement.
PY: Pour un novice qui aurait peur des vagues, je lui conseille de partir en randonnée sur les canaux et les fleuves. Les sensations sont déjà incroyables, on peut prendre le temps d'observer des paysages somptueux et on se sent toujours en pleine sécurité! Pour celui qui n'aurait pas peur des remous de l'océan, je lui conseillerais effectivement de bien se renseigner sur les horaires des marées et les conditions de navigation et d'avoir des connaissances basiques de la navigation en mer. Et surtout, toujours prévenir quelqu'un du trajet visé pour qu'il puisse envoyer du secours si besoin!