10/08/2013

Jour 7: Saint-Vincent-Sur-Oust > Malestroit : à la découverte du Canal de Nantes à Brest!

Aujourd'hui, les premières écluses sérieuses nous attendent sur le parcours qui relie l'Île-aux-Pies à Malestroit. 28,5 Kms nous y séparent. Après avoir revissé le pédalier du propulseur de Pierre-Yves, nous nous élançons droit vers la première écluse. A notre grande surprise, tout y est automatique. Un éclusier appuie sur quelques boutons d'une boîte à peine plus grande qu'une Gameboy et le jeu des vases communicants s'effectue. Nous entrons dans le sas où l'éclusier nous lance une corde à laquelle nous nous cramponnons. Puis, les portes se ferment et des clapets, situés sous l'eau, s'ouvrent brusquement, laissant l'eau du niveau supérieur remplir l'écluse. Nous parcourons le Canal de Nantes à Brest à contresens et devons toujours "monter" les écluses. L'opération se joue en une dizaine de minutes au total. Nous en sommes agréablement surpris et apprécions même ces pauses que le passage des écluses rythment. Les éclusiers prennent soin de leurs écluses et les abords majestueusement fleuris en font de véritables havres de paix. L'ambiance qui y règne est bon enfant. Les badauds, nombreux à pied ou en vélo, assistent amusés à notre passage. Une éclusière nous confie: "C'est bien la première fois que je fais passer un pédalo depuis le début de ma carrière! Et je ne fais pas ce métier depuis hier, croyez-moi!" La promenade le long du Canal est agréable. 
Douce promenade le long du Canal de Nantes à Brest
Le courant est quasiment inexistant et, malgré un vent de face, nous avons un rythme soutenu. Vers Saint-Martin-sur-Oust, nous faisons escale pour le pique-nique et pour tenter de vider l'eau qui vient de s'infiltrer dans l'une des coques. Un bouchon de vidange s'est trop enfoncé et l'eau s'y est engouffrée. Heureusement Cyclalo est insubmersible et nous avons réussi à parvenir jusqu'à la pause prévue. 

Nous avons le plus grand mal à obtenir des sandwichs et à démonter le cyclalo hors de l'eau pour y faire vider l'eau. Heureusement Joël, un plaisancier à bord de sa péniche de location, mais habitué du Canal, vient prêter main forte. "Je vous ai vus dans le journal! Je vais vous aider!" nous lance-t-il amicalement. Ni une, ni deux, il nous aide à soulever le bateau hors de l'eau. Pierre-Yves, les pieds dans la boue (encore une fois!), parvient à faire pencher les coques de sorte à ce que les dizaines de litres d'eau s'écoulent. Nous prendrons congé de Joël après qu'il nous ait aidés à remettre le cyclalo à l'eau. L'autre difficulté de la journée est la présence de nombreuses algues vertes effilées: les myriophyles.
Envol de canards sur le Canal
Elles se prennent facilement dans les hélices et cela devient vraiment du sport de slalomer entre elles et les nénuphars pour continuer à avancer sans souci. Fabienne utilise un bâton pour les ôter facilement des propulseurs. Malgré cette solution, nous prenons du retard. Dans une des écluses à mi-parcours, nous faisons connaissance des passagers de la péniche "La Bruyère".
Avril et Siggi nous accueillent à bord
Avril et Siggi, un couple de retraités, habitant l'île de Jersey, nous invitent à attacher le cyclalo à leur bateau et à monter boire un thé. Nous acceptons, heureux à la perspective de visiter un de ces engins que nous cessons de croiser et de faire la connaissance de ce sympathique couple, tout en nous reposant les muscles fessiers! "Nous venons souvent ici. C'est tellement beau" nous confie Siggi. "Le problème, c'est qu'il y a toujours des réparations à faire... Vous, au moins, vous n'avez pas de problèmes!" Avril et Siggi nous offrent le thé, nous montrent leurs photos de vacances aux Etats-Unis et nous racontent des anecdotes drôles de leur séjour précédent sur le Canal de Nantes à Brest. Avril parle un peu le français. Elle adore la région. Le couple nous fait un ultime cadeau: nous laisser conduire leur embarcation sur quelques mètres! Après cette expérience et l'avant-dernière écluse de la journée, nous faisons nos adieux à ces touristes accueillants et bienveillants et finissons le parcours sans encombre jusqu'à Malestroit. Cette petite cité médiévale de caractère nous enchante et nous y passons une soirée bien reposante avant d'entamer, le lendemain, encore davantage d'écluses!
Malestroit, vieille cité de caractère et pleine de charmes, mérite le détour.

Jour 7: l'Île-aux-Pies (Saint-Vincent sur Oust) > Malestroit
Distance parcourue: 28,5 Kms dont 8, tractés en péniche
Vitesse moyenne effective: 5,2 Km/Heure